Carrefour : Lars Olofsson démissionne de son poste. Georges Plassat nommé PDG

Et pour ceux qui n’auraient pas bien compris notre titre en mer du Nord : « Carrefour-chefen Lars Olofsson avgår omedelbart » en suédois dans le texte… En effet, selon le communiqué du Groupe daté du 24 mai 2012 : «Monsieur Lars Olofsson a informé le Conseil d’Administration qu’il considérait que toutes les conditions étaient réunies pour que la période de transition, commencée le 29 janvier 2012, soit achevée par anticipation. Il a également fait part aux Administrateurs de sa décision de partir à la retraite. Le Conseil d’Administration, réuni le 23 mai, a pris acte de la démission de Monsieur Lars Olofsson de son mandat d’Administrateur et de ses fonctions de Président-Directeur Général de la Société avec effet immédiat. Le Conseil d’Administration a coopté Monsieur Georges Plassat en qualité d’Administrateur en remplacement de Monsieur Lars Olofsson, pour la durée restant à courir du mandat de ce dernier. Le Conseil d’Administration a nommé Monsieur Georges Plassat en qualité de Président-Directeur Général avec effet du 23 mai 2012. »

lars olofsson carrefour PDG playmobil

lars olofsson demission

La démission de Lars Olofsson en forme de savonnette ?
Lars Olofsson, déposant officiellement les armes ce 23 mai 2012, ne sera donc pas présent lors de la prochaine Assemblée Générale du groupe le 18 mai prochain… Quid des explications sur le passif accumulé à évoquer devant les actionnaires et les actionnaires-salariés ? Quid du 6e profit warning que nous avions évoqué pour la clôture des comptes auxquels Georges Plassat n’aura pas participé ? Quid des 500.000 euros par an de retraite pour service rendu ? Quid de l’indemnité de 1,5 million d’euros bruts pour le respect de la clause de non-concurrence pendant une période d’un an après ce départ dont-on se demande bien chez qui elle pourrait être exercée ? Un véritable labyrinthe en somme pour la suite car bouger un esprit est toujours plus difficile que de bouger une montagne… comme le disait Bernardo Trujillo.
Nous nous refuserons en tout cas de faire ici l’inventaire de ce que nous avons pu reprocher à ce PDG pendant les trois années de son passage dans le groupe, les précédents billets sont toujours là pour le rappeler. Nous nous souviendrons en tout cas des discours élogieux de nombreux professionnels du secteur, qui défendaient en dépit de tout bon sens, les exploits prétendus mirifiques du suédois alors en devenir. En revanche, au pays des Bisounours, seuls Lars Olofsson aura droit à toucher du doigt – en espèces sonnantes et trébuchantes s’il vous plait – ce monde merveilleux des hommes sans scrupule. Sans doute ne sera-t-il pas le seul d’ailleurs, mais un jour viendra l’occasion de solder les comptes des  autres.
Georges Plassat, débauché l’an dernier du Groupe Vivarte, est en tout cas le nouveau PDG – dernièrement en virée en Indonésie pour une visite studieuse – quatre semaines avant la date initialement prévue, sans l’appui de Pierre bouchut, pour lequel nous avions évoqué le départ précipité (dont certains disent que Lars Olofsson l’aura poussé dans les orties avant de prendre ses valises). Une situation étonnante à voir lorsque les égaux personnels dépassent l’intérêt collectif de 410 000 salariés et de leurs familles ! (NDLR : le rapport annuel de l’entreprise Carrefour dénombrait plus de 475 000 salariés en 2009…).

Tous les problèmes sont maintenant à régler !
Comme nous le disions pour le magazine Capital : « Carrefour a toujours grandi par fusions successives, mais il a raté celle avec Promodès parce qu’il n’a pas voulu traiter d’égal à égal avec son nouveau partenaire ». Il faudra bien un jour arrêter d’évoquer les « Natifs » ou les « New-Carrefour » autour d’un projet orienté sur le futur et plus fort encore que le passé si riche pourtant de cette entreprise ! C’est bien nous qui le disons, pourtant très actif à révéler l’histoire du Groupe, qui évoquons que seul un engagement indéfectible tourné autour d’un esprit humaniste, comme les plus impliqués peuvent encore le clamer, avec pour base un projet innovant sera source de motivation pour les équipes du Groupe. Nous ne pouvons maintenant que souhaiter bonne route à l’entreprise, ses salariés, ses fournisseurs dans cette direction… alors que l’on sait la difficultés de naviguer par exemple pour cette co-entreprise des Cyclades.

Poème à ce coquin dont on ne verra plus le bout du nez qui s’allongeait, qui s’allongeait…
Nous avions fait, il y a un certain temps, un texte à destination d’un footballeur, intitulé Thierry Henry est un banquier : il en sera blâmé, qui nous semble que ce texte est totalement en osmose avec la situation que nous voyons cette fois chez Carrefour qui ne sont pas sans nous rappeler les affaires sportives du moment

Lui qui portait couleur de France,
Et qui depuis sa tendre enfance,
Avait su que pour sa pitance,
Il fallait garder confiance,
Avec tous, qui lui donnaient…

Le voilà qu’il vient de prendre,
Avec défiance, à rien comprendre,
Alors qu’il devait surtout surprendre,
Il mettra une vie à le suspendre,
Ce réflexe pourtant si laid…

Il avait voulu gagner,
Comment ce fameux banquier,
Et mettre en cage pour amasser,
Sans jamais pouvoir l’emporter,
Ce fameux geste qui porte-monnaie…

Lars Olofsson

29 réflexions au sujet de “Carrefour : Lars Olofsson démissionne de son poste. Georges Plassat nommé PDG”

  1. Ce départ est une bonne chose mais c’est vraiment une honte que Carrefour donne autant d’argent à ce monsieur qui n’a fais que nous enfoncer dans le déficit. Depuis son arrivée, Lars nous a fais perdre 40% du titre Carrefour en bourse.
    Certains me disent qu’il a signé un contrat avec Carrefour, et qu’il est normal qu’il touche cette somme car tout était négocié avant, sauf que il est toujours possible de ne pas prendre ces sommes vu l’échec total que cette homme a imposé.
    La réalité, pour nous, c’est qu’en magasin on nous parle de frais de personnels, que les rayons ne sont pas rentables, que tout va mal et à les écouter on est presque responsable de cette situation. On nous demande toujours plus et d’être toujours de bon toutou. Et pourtant Carrefour arrive encore à reverser des sommes inimaginable à des guignols.
    Je ne vois qu’une chose pour changer les choses : une grosse grève nationale qui taperait dans le gros portefeuille de Carrefour qui est vide (mon cul).
    On va me dire “oui, mais je peux pas perdre d’argent, je peux pas faire grève”. Et bien sachez que vous perdez de l’argent tous les jours, depuis longtemps et bientôt encore plus. Ressortez vous feuille de paye pour vérifier vos primes et vous verrez la différence sur chaque année.
    Je suis pour un gros mouvement national et il faut que les syndicats qui sont sur Carrefour, se bougent le cul et arrêtent les négociations de merde (merci FO, pour tes dures négociations avec des amies de la direction).
    Organisons le mouvement pour leur rappeler que l’on existe et que nous sommes le cœur du fonctionnement de Carrefour car sans ses mains qui tirent les palettes, sans les réceptionnaires, sans les vendeurs, sans le service technique, sans le service du ménage, sans tous ces salariés qui aiment leur société et s’investissent tous les jours pour satisfaire nos clients, Carrefour ne serait rien. Rappellez vous de ça, car eux l’on oublié et volent l’argent que l’on fait rentrer dans les caisses.
    Voilà mon coup de gueule.
    A bon entendeur

  2. La grève n’apportera rien de bon semble-t-il. Il suffit de voir par le passé. En revanche, en accord avec vos propos cher Alexandre, je souscris au besoin d’humaniste de cette entreprise.

  3. Loulou t’as raison mais je comprends aussi le sentiment, la menace de gêve n’est pas la grêve et peut peut être suffir à en satisfaire plus d’uns. Pour ma part, je préfère dire “on fait comment maintenant”, je ne veux pas être suiveur et je souhaite entrer dans le vif du sujet “on attaque par quoi ?”… Le commerce est simple, si l’on sait se poser les bonnes question, j’ai fait ma feuille de route, j’attend la validation.

  4. Alexandre ! Un peu de sérieux.
    Si tu es pas d’accord, viens le dire seul à Boulogne ! Plantes ta tente devant le siège !
    C’est ton droit ! Faire partir les clients ! Donner une piteuse image de l’entreprise alors qu’il y a au contraire besoin de toutes les forces vives de Carrefour ! Pour un GRAND RESTART avec la Grande Pointure que vous avez l’honneur d’avoir depuis hier à votre tête !
    REFLECHIS ! Le monde bouge et bouge vite ! Si tu arrêtes la machine tu la casses et toi avec !

  5. L’héritier, je suis en phase. Regarder le passé ne fait pas avancer l’avenir. Le passé ne sert qu’à ne pas oublier ses racines. Se plaindre anonymement en essayant de mobiliser n’a jamais été une preuve de courage. “un combat pour la liberté” vous disiez n’est un bureau des pleures, les maux nous les connaissont : c’est les remèdes que nous cherchons et il sont multiples.

  6. Entre l’héritier et Sniper… une idylle débute. Je déconne, je suis entièrement en accord avec vous deux. Bon, on fait quoi maintenant ? Un plan d’attaque…

  7. T’en fais pas la feuille de route elle va vite être imprimée !
    Et ça va marcher à Grand Pas cadencés !
    Les Gros Progrès à faire il les a déjà identifiés !
    Les Grands Projets sont déjà listés !
    Il manque juste qq Grandes Pointures !
    Elles sont en cours Géo Polarisation ! ;o))

  8. Ce que j’aime dans vos discours c’est que vous êtes capable de me juger mais vous ne juger pas ceux qui s’envolent avec nos €, une grève ne sert à rien et bien ne rien faire ne sert aussi à rien.
    Si on ne se fait attendre en tapant dans le portefeuilles vous voulez que l’on nous écoute comment, pendant les réunions DP, en CCE et bien c’est du déjà vu et cela ne mène à rien.
    Vous avez tous le discours des cadres de nos magasins, mais la différence entre vous et nous elle est de 1000€, donc vu d’en haut on a toujours l’impression de mieux savoir que les autres, sauf qu’il faut regarder ce que deviens Carrefour aujourd’hui.
    Critiquer l’entreprise je me le permets car je me bat tous les jours pour essayer de réparer ce qu’ils ont détruis, nos clients n’aiment plus Carrefour, mais reviennent quand même car nous, salariés, nous sommes les gens qu’il apprécient et aiment être reçu par nous.
    Vous excuserez de ne pas parler comme la haute société mais mes écrits viennent du coeur.
    A bon entendeur.

  9. C’est tout de même bizarre que le seul qui parle vrai soit encore une fois un gars du terrain. Alexandre, tu as raison. Par contre, n’écoute pas ces gentils hommes, mais ne te tire pas une balle dans le pied non plus. Imagine écrit sur les rideaux fermés : “Mesdames et Messieurs Cher clients, plutôt que de vous laisser acheter des produits trop chers vendus, pas forcément de bonne qualité tant il faut acheter si peu cher, et de ne pouvoir correctement vivre notre passion, vous servir, car il en faut pour se lever si tot le matin et rentrer si tard le soir que nos propres conjoints et enfants ne nous voient plus, et parfois se fachent contre nous, car eux ils souffrent de notre passions pour vous, aujourd’hui, le rideau reste clos. Alors si vous nous appréciez autant que nous vous aimons, faites entendre vos encouragements à nos directions…

  10. Les mecs cela veut dire quoi “un gars du terrain”, moi j’en ai fait 6 ans mais il y a quelques années. Ce que je prônes c’est : pensez différent et non je j’ai un problème avec mon chef, je me suis peut être trompé de site ! Je suis un optimiste convaincu ou alors il me reste le suicide, mais je ne suis pas suicidaire alors stop aux lamantations. Oui il y a des problèmes et alors !

  11. Défaitistes de tous poils votez contre et demain tout aura changé, Français vous êtes des veaux ! ( CDG) Allez à l’abattoire en criant c’est pas bien ! ou alors faites comme moi de la résistance, prenez le fusil trouvez un cloché et bonne chance aléa jactam est ou mectoub

  12. J’oubliais personne ne peut juger, seul dieu a le droit au jugement dernier ! Forces vives : levez-vous, on y va. Honneur et liberté ! Nous compterrons les survivants et donnerons homage à ceux qui sont tombés !

  13. Voici une phrase de Denis Defforey, reprise dans mon livre Carrefour Un combat pour la liberté : « Il y a un an […], je n’avais pas le moral. Aujourd’hui, j’ai le moral.
    Pas seulement parce que l’expansion reprend. Mais aussi parce que je sais où nous allons. Nous avons aujourd’hui un projet, une grande politique à vous proposer.
    Personne n’avait le moral il y a un an :
    – pas de permis de construire,
    – la crise, la baisse de la consommation,
    – des objectifs financiers trop pressants,
    – et pas d’idée nouvelle pour nous faire avancer.
    On avait des contrôles, des compteurs. Mais pas de moteur pour nous faire avancer. Le moteur aujourd’hui, on l’a. On a dit que c’était le lancement d’une gamme de 50 produits d’épicerie. C’est bien plus que cela. Les cinquante produits ne sont que la première manifestation concrète d’une nouvelle politique d’entreprise. […] Une grande idée est rarement l’idée d’un seul homme. Celle que nous vous proposons aujourd’hui a mûri lentement. Elle a été conçue par :
    – des gens des magasins,
    – des gens de la direction générale,
    – des conseillers extérieurs à Carrefour
    qui ont travaillé ensemble, comme on joue au football, en équipe. Et qui joue pour gagner. Ce matin vous allez voir cette équipe. Dès demain ce sera à vous de jouer. Une équipe de foot de 15 000 personnes, si elle y croit, ne peut que gagner. »
    Aujourd’hui, vous êtes 411.000… alors !

  14. bonjour à tous,
    Au moins il y a de l’émotion, de la passion dans les discours de chacun d’entre vous…. Il faut vite la mettre à disposition de nos clients, de notre nouveau patron. Même si nous pouvons être amer, avoir de la rancoeur pour les fossoyeurs de financiers, de consultants, de dirigeants qui ont entrainés le groupe où il est aujourd’hui… Il faut que l’on se relève, que l’on montre que nous sommes encore une entreprise sérieuse avec du personnel compétent à chaque étage de la fusée. Une grêve, même si l’on pourrait en mourir d’envie ne ferai qu’accentuer une image déplorable auprès de nos clients et fragiliser l’entreprise.
    G.Plassat à identifier 7 problèmes au sein du groupe et il va s’atteler à les résoudre un par un avec méthode et discernement.
    Retrouvons notre lustre d’antant, que diable!!!!

  15. @Sniper : A part jouer avec le pognon des autres tu sais faire poète, tu n’a rien appris sur le terrain et probablement tu sera le premier mouton de panurge. Même pas sur que tu sois sur l’un des site du siège. En tout cas, à l’évidence, bien loin de la réalité… t’inquiete, tu pourras toujours venir participer au repas et médites la dessus : le terrain vis le résultat toi tu en vis.

  16. Le départ de Lars… Kelle terrible nouvelle !! Humour !!!
    Comme s’il prenait vite son chèque avant de se faire taxer par la nouvelle équipe au pouvoir !!! On parle de surtaxer les titulzires à l’ISF … Viiiite Lars !!! Il faut fuir !!!

  17. Croyez-vous qu’il y a des concessions vis-à-vis de la direction ou du conseil d’administration quand on a 10 actions Carrefour (140 euros) !, que depuis 10 ans on pose tellement de questions à l’assemblée qu’on en a des réflexions, voir des représailles ! Que l’on est PAS salarié de Carrefour mais juste quelqu’un qui admire cette boîte, mais pas la bande de branquignoles à sa tête depuis Voldemortadelle et suivants ; que l’on est capable de plaquer sa femme et ses 4 enfants pour ouvrir grand les yeux du conseil d’administration pour dire qu’à ce rythme la boîte va dans le mur et qu’il y en a qu’un en Europe capable de la redresser au pied levé ! et qu’il s’appelle Grande Pointure, que j’ai connu dans une autre vie ! Dans la distribution justement !
    Monsieur le révolutionnaire, même les membres du conseil d’administration ne savaient plus que faire et qui mettre à la tête de votre société ! Et oui, car diriger une société de distribution – de cette taille – nécessite d’être non seulement un leader charismatique ! C’est pas donné à tout le monde ! Connaître de très près la distribution ! C’est pas donné à tout le monde car c’est plus de 300 métiers différents qui, dès que vous déplacez un curseur dans un métier impact les autres métiers ! Mais surtout, il faut aussi être un visionnaire pour “mener les troupes au combat ” et oui j’avais dit il a 4 ans que le recrutement effectué était une erreur de casting et on m’avait répondu on a trouvé PERSONNE d’autre ! Alors ne jetez pas trop la pierre au conseil !
    Recruter le PATRON d’un groupe comme celui là relève du miracle ! Et il vient d’avoir lieu !
    Car cette personne ne voulait pas venir… il y a encore 1an !
    J’entends déjà les moi moi moi ! Je prends le poste ! Pour moins que ça !
    Quand on voit ces joueurs de foot, que de enfants idolâtres, qui gagnent 3,6 millions d’euros pour venir prêcher la haine sur le toit d’une mairie sans aligner deux mots de français !
    Alors, votre patron payé le 360 millions car lui il les mérite ! Au lieu de jalouser, montrez le véritable exemple à vos enfants, en tout cas celui de la réussite ! Lui son grand père était gendarme ! Le mien petit épicier de quartier ! Je vous souhaite que votre petit fils dirige le groupe Casino ou Auchan un jour !
    Alors vous pourrez être fier de vous !

  18. Cher Alexandre, je ne pense pas qu’il faille opposer cadres et employés !!!
    En tant qu’ancien cadre (10 ans), mais aussi employé (10 ans aussi en magasini)… Je pense que la crise de confiance est à un tout autre niveau ! Que peuvent faire ces cadres de magasins face au rouleau compresseur de la centralisation, de la gestion informatisee à outrance, la logistique implacable et inflexible, d’une gestion financiere obsédée par la derniere ligne…
    Quelle marge de manoeuvre pour ré-investir ds le commerce ? La clientèle ? La créativité pour faire face à l’indéniable concurrence d’une nouvelle forme de commerce?
    Je suis persuadé de l’indéniable qualité des équipes commercantes en magasin & des fonctions supports, mais rien ne sera possible tant que le mammouth restera accroché à son modèle du passé ! A petit feu il crèvera…

  19. Article de ce jour dans Le Monde
    Je pense qu’il est aussi explicite, je vous le livre en copie. Stéphane Lauer – son auteur – ne m’en voudra pas !

    Lars Olofsson : une retraite mal méritée
    Lars Olofsson, le PDG de Carrefour, s’en est allé par la petite porte. Un simple communiqué, jeudi 24 mai, a suffi à mettre un terme à la gestion la plus calamiteuse que le groupe de distribution ait jamais connu : M.Olofsson a « fait part aux administrateurs de sa décision de partir à la retraite », quelques jours seulement avant l’assemblée générale des actionnaires qui devaient mettre fin à ses fonctions pour introniser son successeur, Georges Plassat.
    Généralement, on parle d’une « retraite bien méritée ». Carrefour n’a pas osé. C’est vrai que l’ex-PDG n’est pas si âgé (60 ans) et ne peut se prévaloir d’une ancienneté hors norme (trois ans). Ce qui se comprend moins bien, c’est le montant de la retraite qui lui sera versée par le groupe : entre 350 000 et 500 000 euros par an.
    José-Luis Duran et Daniel Bernard, ses deux prédécesseurs, eux, n’ont rien touché de tel. Le premier ne bénéficiait pas d’une retraite-chapeau, quant au second, il a dû y renoncer par voie de justice. La Cour d’appel avait considéré qu’il n’était pas démontré que « les services dont [M. Bernard] se prévaut (…) justifient l’allocation d’une rémunération s’ajoutant à celle qu’il a perçue au cours de son mandat ».
    Que dirait donc cette même Cour si elle devait se prononcer sur le bilan de M. Olofsson ? Un titre qui a perdu 40% de sa valeur, des salariés démotivés et anxieux pour leur avenir, un modèle économique à repenser. Et comme si la retraite chapeau n’y suffisait pas, le conseil d’administration a rajouté quelques broutilles : une indemnité logement de 100 000 euros, ainsi qu’une voiture avec chauffeur. Enfin, cerise sur le gâteau, une clause de non-concurrence de 1,5 million d’euros. On ne sait jamais, il pourrait venir à l’esprit de Casino, Auchan ou Leclerc de faire appel à lui pour dupliquer les recettes qui ont si bien réussi à Carrefour.
    L’argument imparable pour justifier un tel traitement consiste à rappeler que toutes ces dispositions sont contractuelles. Certes, mais il a bien fallu un conseil d’administration accommodant pour accepter des clauses insoutenables pour le commun des salariés.
    Car dans le naufrage de Carrefour, Lars Olofsson n’est pas responsable de tout. En bien des occasions, on a eu le sentiment que le patron ne contrôlait pas grand-chose face à des actionnaires, Colony Capital et Bernard Arnault omnipotents. C’est peut-être aussi la contrepartie de cela qui est aujourd’hui rémunérée.
    Twitter: @StephaneLauer

  20. Prenez connaissance du site et des propos qui sont tenus ici, vous verrez qu’il n’y a pas de concession ici. Pour l’action, une grève viendra contrecarrer votre souhait de construire une relation clientèle et effondrera l’entreprise… qui d’humaniste peut y avoir intérêt ?
    Par ailleurs, le site n’est pas tenu par des cadres internes mais par un bénévole externe qui n’a aucun lien avec la société Carrefour. L’important, comme vous l’évoquez, est encore l’action terrain.
    Avec le plaisir de publier vos propos.

  21. Ce ne sera jamais un seul bonhomme qui fera grandir ou couler un boite de la plus petite à la plus grande, ce ne sera que l’équipe qui appliquera ou n’appliquera pas les décisions, et même les erreurs peuvent être justes, d’autant que tout se déroule dans un environnment. N’idolâtrez pas un homme mais une équipe.

  22. Dramatisation, j’adore les attaques. Je ne peux pas tout écrire, j’ai l’habitude de rester caché mais rester aussi dans l’action, c’est pourquoi le pseudo. Sniperement vôtre, on va gagner pas du fric mais le combat. Quand tu dis parler aux patron cela va être fait, avec le culot que j’ai et pour le mago c’est pas des blagues j’ai donné, mais on s’en fiche l’important c’est demain.

  23. Sniper, te trompes pas de cible, mets y un S et compte bien par dizaines. C’est pas difficile, ils sont toujours la mais loin du tres haut. Les magos en France et à l’étranger pareil j’ai donné…tu parles en 30 ans de distrib, on envoit…;-). A un de ces jours alors.

  24. Je ne parlerais mais de cibles, mais d’erreurs de casting. Il n’y a pas que les grands patrons qui peuvent se tromper de route, il y a aussi tous ces aveugles égocentrés qui s’accrochent au rocher comme des bernicles et la pour les décrocher tu es obligé de les tuer. L’héritier ton billet est très bien fait comme d’hab. J’ai connu dans le groupe de grands patron, comme celui qui à annoncé en fin de conférence téléphonique qu’il quittait le groupe car il était en désaccord et qui a dit à nos dirigeants vous allez planter la boite !

Laisser un commentaire

error: ce contenu est protégé