En janvier 2016, les prix agricoles à la production diminuent de 1,1%

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Avertissement : Les séries corrigées des variations saisonnières (CVS) des indices de prix agricoles à la production ont fait l’objet d’une nouvelle campagne de désaisonnalisation tenant compte de l’année 2015.[/box]

Pour mettre en perspective les propos de Thierry Cotillard, le président d’Intermarché, que nous avons repris, en janvier 2016, les prix des produits agricoles diminuent de 1,1% par rapport au mois précédent et de 1,7% sur un an.

Chute des prix des céréales et des oléagineux

Le prix des céréales chutent en janvier (−7,4%) en raison de l’abondance de l’offre mondiale. Le prix du blé tendre recule de 8,5% sur les trois derniers mois. Par ailleurs, la demande d’orge et de maïs est moins forte car ils sont moins incorporés dans les aliments pour le bétail au profit du blé fourrager, moins cher. En outre pour le maïs, le vide sanitaire dans les élevages avicoles du Sud-ouest, après l’épidémie de grippe aviaire, limite aussi la demande.
Le prix des oléagineux décroît fortement en janvier (−5,0%). La chute du cours du pétrole entraîne celle du prix du colza car elle réduit l’intérêt de la substitution des hydrocarbures par les oléagineux.

Bond du prix de la pomme de terre, stabilité pour les fruits et chute des prix des légumes

Par rapport à janvier 2015, le prix des pommes de terre a presque doublé. La récolte 2015 est au niveau de sa moyenne de longue période alors que la récolte 2014 avait été pléthorique.
Le prix des fruits frais fléchit sur un an (−1,5%). Les prix des noix et des kiwis baissent. Cependant, le prix de la clémentine bondit, la production corse étant moins abondante que les années précédentes.
Les prix des légumes frais chutent par rapport à l’an passé (−14,1%). Les températures douces en fin d’année ont accéléré les récoltes et amélioré les rendements, notamment pour les salades et les choux-fleurs.

Petite hausse des prix des animaux

En janvier 2016, le prix des animaux augmente un peu sur un mois (+0,4%) en données corrigées des variations saisonnières. Cependant, le prix du porc décroît sur trois mois (−5,5%), sous l’effet de la concurrence européenne, alors que les exportateurs sont toujours privés du débouché russe du fait de l’embargo. Le prix du lait se stabilise à un niveau bas : avec la fin des quotas, l’Europe du Nord a accru sa production alors que côté demande, le débouché russe est suspendu et la demande chinoise a ralenti. Le prix des oeufs chute (−9,6%) en raison d’un surcroît d’offre : plusieurs pays ont clos leurs frontières à la volaille française suite à l’épisode de grippe aviaire.

Le prix d’achat des moyens de production diminue

En janvier 2016, les prix des consommations intermédiaires baissent de nouveau par rapport au mois précédent (−0,7%) du fait du recul des prix de  l’énergie (−3,3%) et des engrais (−1,0%). Sur un an, ils diminuent aussi, de 2,0%, avec les mêmes composantes, énergie (−10,6%) et engrais (−4,4%).
Les prix des biens d’investissement sont quasi stables (−0,1%). Sur un an, ils augmentent de 0,7%.

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