François Fillon et son grand amour de la grande distribution sur le salon de l’agriculture

Le montage reprend de nombreuses fois le terme “grande distribution”, pas le texte officiel en revanche.

Déclaration officielle de François Fillon au salon de l’agriculture
Mercredi 2 mars 2016

Nous connaissons une des crises les plus graves que l’agriculture ait eu depuis plus de 20 ans. Au mois de juillet 2015 j’avais, avec beaucoup de mes amis parlementaires qui sont à côté de moi aujourd’hui, signé une lettre ouverte à François Hollande en lui disant l’agriculture française allait dans le mur et qu’il fallait prendre des mesures immédiates. François Hollande nous a superbement ignorés, il est maintenant dans cette situation de blocage gravissime pour nos territoires et il semble qu’il n’y ait pour le moment aucune solution pour sortir l’agriculture de cette crise.

Avant de parler de plan Marshall, il faut commencer par apporter des solutions immédiatement aux agriculteurs. J’en ai proposé trois :

1. la fin des sanctions contre la Russie. J’ai toujours combattu ces sanctions qui représentent une part importante de la crise agricole aujourd’hui.

2. un texte d’une ligne qui pourrait être voté par le Parlement en quelques jours et qui dirait : « les normes environnementales françaises qui ne sont pas exigées dans les autres pays européens sont suspendues pendant 2 ans ». Ce qui permettrait tout de suite de donner de l’oxygène à l’agriculture française sans aller contre l’environnement puisque les autres pays européens sont des pays soucieux aussi de leur environnement.

3. une mesure de généralisation des baisses de charges. Je rappelle qu’en 2012, François Hollande a fait abroger par sa majorité la baisse des charges compensée par la hausse de la TVA. Il faut aujourd’hui remettre en oeuvre.

Après ces mesures immédiates il y des mesures de long terme sur lesquelles je travaille avec mes amis et les professionnels. L’idée est de proposer aux agriculteurs un horizon sur 20 ans. On ne peut pas continuer à gérer l’agriculture européenne avec des plans qui changent tous les 5 ans. Il faut construire la perspective dont les agriculteurs ont besoin avec les Européens mais cela c’est une autre histoire…

Cela fait 25 ans que je viens tous les ans au salon de l’agriculture. C’est l’âme française qui bat ici. L’agriculture, c’est à la fois un atout économique considérable pour la France. On n’imagine pas un pays comme le notre sans ses productions agricoles. C’est d’ailleurs un message que je veux envoyer à la grande distribution : je suis pour la liberté, je suis pour la contractualisation avec la grande distribution mais la grande distribution devrait comprendre qu’en tuant les producteurs, elle scie la branche sur laquelle elle est assise ! Et en même temps l’agriculture c’est notre identité, une identité culturelle à laquelle je suis particulièrement attaché.

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