Lactalis : qui veut les « envoyer chier » pour une diarrhée ?

29 enfants – dont 3 prématurés – ont contracté une diarrhée. Petit  exercice : « Sachant qu’un hypermarché représente environs 18 000 références de PGC (produits de grande consommation), que par ailleurs les directions des enseignes réduisent le nombre de salariés en magasin, calculez la probabilité de vous retrouver en période de fête de fin d’année avec un bug à l’allumage de quelques heures pour retirer des produits dont on peut supposer qu’ils ne soient pas bons à consommer ? » Vous avez 28 secondes… Le pseudo scandale Lactalis cache une forêt qui se joue dans d’autres cabinets.

Sans rire !

  • Sans rire, que tout le monde se rassure, nous avons le meilleur système de traçabilité au monde. Pour affoler les foules – en utilisant les apeurés du zéro défaut – ils vont bientôt lancez une « alerte enlèvement », l’idée sera prochainement proposée. Pendant que vous y êtes, si vous cherchez une idée inutile, vous pouvez interdire directement les cartes bancaires d’acheter les produits incriminés, puisque c’est cela que vous voulez. C’est tellement facile de dédouaner l’État et chercher un coupable en convoquant Lactalis, alors qu’il suffit de 70 degrés – voire faire bouillir – et toute cette affaire est réglée ! Au lieu de cela, on viendra jusqu’à emmerder les bébés qui n’ont rien demandé et à qui on aura retiré le biberon de la bouche – un biberon industriel il est vrai – mais que voulez-vous, c’est comme cela que les mamans ont voulu les faire téter.
  • Sans rire, c’est tellement facile d’avoir également un casier judiciaire comme directeur du magasin avec la subdélégation lorsque l’on est un État qui cherche à se dédouaner de ses propres responsabilités. Nos politiques ont beau dire, la réduction des effectifs ne remplacera pas le simple bon sens. Eux qui voulaient nous faire croire que pour notre bien il était simplement intéressant de tout privatiser.
  • Sans rire, l’erreur de Lactalis à préférer être la grande muette, dans cette affaire, il est vrai est une bonne stratégie dont elle ne devrait pas s’écarter. Ajouter du stress à la folie – pour autant – ne soigne toujours pas d’une diarrhée !
  • Sans rire, ce qui nous semblait bien plus intéressant c’est que l’on apprend comment se joue une prochaine partie – sur fond médiatique – au service de qui nous avons des pistes à suggérer…

Les faits, rien que les faits

Heureusement, pour le moment, les producteurs laitiers sont encore collectés pour d’autres sites Lactalis. De toute façon, on ne pourra pas longtemps demander aux vaches de se retenir, pas plus qu’aux collecteurs de chômer. Pour Craon, le lieu de production directement concerné, c’est déjà 250 salariés à compter les pâquerettes.

Alors que l’on parle de 980 produits – que l’on est d’ailleurs capable de tracer jusque chez le consommateur – Lactalis pourra encore continuer son activité. S’il elle avait été une plus petite entreprise, c’est la clef sous la porte de toute une partie de la filière que l’on aurait constaté : les éleveurs, les collecteurs, les ouvriers, les magasiniers.

L’ANIA sur ce sujet-là reste bien muette, d’autant que ces sujets sont très imbriqués. On comprend bien la difficulté. Comme Vice-Président Europe et International, il est difficile de passer !

C’est beaucoup plus étrange de la part de la FCD qui est aussi très peu loquasse. On avait du mal à comprendre… C’est tout vu maintenant, et ils ne sont pas prêt d’y aller. Un petit manque d’idées ou la cabale à enterrer ?

Le cas Auchan Retail France

Reprenons le communiqué de presse d’Auchan, envoyé le 10 janvier : “En décembre dernier, comme toutes les enseignes françaises, Auchan Retail France a reçu trois messages successifs de rappel de la société Lactalis concernant des références de produits de nutrition infantile.
L’entreprise a aussitôt mis en oeuvre ses procédures de rappel interne, transmis les consignes et informations nécessaires à la mise en oeuvre immédiate du rappel à l’ensemble de ses 641 points de vente et sites marchands en France. Cette procédure a permis le retrait  et la destruction de plus de 36 000 produits concernés par le rappel.
Cependant, le 2 janvier dernier, un magasin a reçu une livraison  comprenant des références concernées par le rappel du 21 décembre.  Suite à cette anomalie,  Auchan Retail France a lancé un audit approfondi de la situation dans chacun de ses magasins afin de vérifier la parfaite application de la procédure de rappel.
Ces investigations ont permis d’obtenir aujourd’hui un état des lieux précis de la situation. Malgré le retrait effectif de 36 000 produits, 52 produits supplémentaires ont échappé à la vigilance de nos équipes et ont été vendus après la date du rappel sur 28 magasins (hypermarchés et supermarchés). Ces erreurs, localisées précisément, ont été décelées à partir d’une livraison par le fournisseur de produits non conformes, livraison postérieure aux opérations de retrait exécutées précédemment par les équipes d’Auchan Retail France dans ses magasins.”

Le bébé qu’il faut « empoissonner » n’est pas celui dont on parle

Veut-on faire comme avec Monique Piffaut chez William Saurin, éradiquer cette fois de l’extérieur un héritage bien constitué ?

Soyons technique. Il semble que le caryotype (analyse des chromosomes permettant de faire la carte d’identité de la bestiole) laisse à penser qu’il s’agit de la même bactérie trouvée dès 2005 chez Lactalis. La chasse n’aurait pas permis de dénicher l’aiguille dans une motte de beurre ! Si l’on a bien compris, c’est prochainement les services de l’Etat qu’il faudra éradiquer alors qu’ils sont là pour nous protéger. C’est qu’en les privatisant bientôt plus aucune bactérie ne pourra passer. C’est notre esprit qui aura été colonisé. On devra se poser plutôt la question de savoir combien de temps il faut pour que l’information ne remonte pas tout en haut…

Pour comparaison, avec les steaks hachés on constate à minima un retrait de la commercialisation par an – souvent à cause d’aponévrose (emballage du muscle trop présent ne correspondant pas à la législation) – pour autant on n’en fait pas un fromage ! Les journalistes ont-ils eu des ordres pour encore détourner notre attention ?

C’est qu’à force d’abuser de ces techniques on assassine notre pays. Il faut dire que les raison sont nombreuses…

Et on y met toutes les forces que l’on peut, quitte à faire de la désinformation généralisée. Par exemple, sinon on va nous dire que nous diffusion des Fake News (en bon français…), un petit site qui évoquer 250 morts par infections alimentaires diffusé le 9 janvier 2017, information reprise de l’APF (autant mettre les gros moyens) :

En réalité… selon les données officielles de la Santé Publique : “En 2016, 1 455 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 13 997 personnes, dont 634 (5 %) ont été hospitalisées (hospitalisation ou passage aux urgences) et 3 sont décédées.” Avec le nombre de restaurants et d’épiciers que nous avons… Nous avons une pensée pour les familles concernées mais franchement, nous devons avoir plus de décès par étranglement avec des noisettes ! Je propose donc d’interdire les noisettes !

Bruno Lemaire est-il le maire de la brume, Oh ?

On joue avec la population et la programmation neuro-linguistique ! Ecoutez bien notre Premier ministre lire son texte de manière si studieuse et répétée… BFM et Le Huffpost vous en remettent même une petite couche si vous n’avez pas bien compris… “Je pense que LAIT faits sont suffisamment graves…” “Elle LAIT la seule responsable de la qualité et de la sécurité…” Et “Elle LAIT convoquée dans le meilleur DES LAITS possible.”

On appelait cela autrement dans les années 40. Nos amis de l’Éducation du peuple et à la Propagande jouent ici c’est indéniable. À chacun sa magdaleine de Proust… me direz-vous mais qui peut croire que nous serons des esprits infantiles contaminés ?

Le fond du sujet sur Lactalis

En France, l’essentiel des produits laitiers sont vendus par deux sociétés : Danone et Lac­talis, qui se partagent le marché globalement à égalité. L’une des deux marques est bien connue du grand public. L’autre, seulement des pro­fes­sionnels. Elle pèse pourtant 14,7 mil­liards d’euros. Lac­talis, c’est Pré­sident, Roquefort Société, le camembert Lan­quetot, la Feta Salakis et des dizaines de marques fortes et connues.

Evidemment, la petite Lucette n’est jamais loin de ces coups-là, et prochainement passera encore à la TV… sans finalement se soucier le moins du monde de ces coûts-là… Nous réitérons ce que nous disions. Nous avions même trouvé les comptes de l’entreprise mais on vous dira que l’on ne peut les trouver. Pourquoi donc ne pas avoir souhaité les utiliser ? C’est que l’idée est de ne surtout pas allez au fond du sujet. D’autant que Lactalis n’est pas le pire acteur du secteur et qu’il est préférable d’aider d’autres intérêt ;- )

C’est vrai qu’il n’est pas bon en communication. Et alors ! C’est pas ce qu’on lui demande le plus !

Les réels scandales sont ailleurs

Une télévision aux ordres

Avec les émissions, il faut indigner… fustiger, incriminer… « Il en restera toujours quelque chose » à l’exemple de Périco Legasse pour « C’est à vous » alors que le sujet est bien Lactalis, il dit : « Que dit le PDG de Nestlé ? Il dit ‘c’est moi qui passe pour un salaud parce que c’est moi l’empoisonneur, mais tant que l’on m’imposera des tarifs qui m’interdisent quelque fois de faire une qualité ou d’améliorer ma prestation c’est toujours moi qui passera pour l’empoisonneur alors qu’en fait les tarifs qui me sont imposés m’interdisent de faire de la qualité’. »


Périco Lega

C’est vrai cher monsieur que l’on avait jamais compris qu’une bactérie puisse se préoccuper du prix ! Mais vous qui semblez avoir été commandé pour défendre cette entreprise helvétique, si à ces prix les produits de ce commanditaire sont si mauvais – comme vous le dites – qu’elle décision doit être prise sinon que de les retirer du marché ? Ne vous seriez-vous pas pris les pieds dans le tapis !

C’est en effet de ce côté qu’il faut regarder. La proximité des intérêts des entreprises et des financements politiques font office. Assistons-nous ici au deuxième tour des #Egalim ?

Les éleveurs manipulés aussi…

Elle va nous détester, mais la chef des bottes refuse toujours d’appliquer ce que son poisson pilote avait pourtant voulu pour aider les agriculteurs et les sortir de leur misère? C’est une erreur majeure qui n’aboutira à rien. À trop parler aux cochons seriez-vous trop fier à en perdre la raison ? Un petit clin d’œil madame avant de me haïr… C’est vrai que vous devez supporter le « ptit chef » des militaires qui vous fait bien marcher. Entre l’enclume et le maillet, point de volontaires sans doute à vous soutenir… Vous allez y perdre la chemise, la base ainsi que les coopératives. On vous aura prévenu à plusieurs reprises !

C’est vrai aussi qu’il n’y a pas grand monde qui comprenne ce qui se passe ici-bas ! Manque de hauteur d’une fausse presse aux abois, dont Mitterrand était déjà coutumier du chenil ;-)

Et même s’ils ont décidé de nous faire chier avec cette histoire, moi je vous dis qu’il faudrait plutôt que cela vous fasse gerber ! Surtout à s’attaquer aux produits phare de l’exportation vers l’Asie justement lorsque l’on a besoin de se recentrer ;-) Ils doivent se marrer au pays des lacs, tellement prêt à sauter à deux pieds dans le lac…talis.

… une association très efficace…

On voit de nombreuses fois un représentant d’une association à la TV. Un bébé qui a pris du lait, d’un lot qui serait concerné, et qui n’a rien contracté selon les propos de la personne concernée. Création de l’association le 18 décembre, mise en place du compte Facebook et le 19 décembre à 23:16

… et ce qui agace dans cette affaire Lactalis

Sous ce prétexte détourné, on vient d’accepter de faire ouvrir les coordonnées bancaires des familles. A partir des cartes de fidélité on arrivait déjà pourtant à les retrouver. Les autres qui préféraient leur liberté, on va jusqu’à les rattraper. On vient tout juste de justifier que le client sera devenu le fournisseurs pré-consentant de ses propres données. D’ici que l’on nous dise un jour que l’on pourra chercher sur notre compte bancaire ce qui a été acheté… Pour de tels écarts “mon fils” tu devrais être sermonné, toi qui savait pourtant que papa refusait déjà ces cartes bancaires…

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