Vente en ligne dans le monde : sur 1700 md$ la Chine réalise 672 md$

Selon une définition généralement acceptée, l’Innovation est une proposition de valeur qui rencontre son marché et la demande mondiale en moins de 2 ans, le Développement entre 2 et 4 ans et la Recherche au-delà de 4 ans. Les acteurs chinois du digital ont récemment acquis la maîtrise du rendement des différents niveaux de RDI et s’affirment en leaders mondiaux, notamment dans la vente en ligne. Mais cela, vous savez… nombreux dirigeants ne l’on pas encore intégré !

Vente en ligne et puissance de la Chine

  • Sur un volume d’affaires mondial de ventes en ligne et par mobile de 1700md USD, la Chine réalise à elle seule 672md.
  • Sur un an, Alibaba réalise 450md USD et tous les acteurs américains 340md.
  • Lors du Singles’Day (11 novembre 2017), Alibaba a réalisé un volume d’affaires de 18md USD dont 80% de m-commerce quand tous les acteurs américains ont réalisé durant les 4 jours du Boxing Day 5md dont 40% de m-commerce.
  • AliPay réalise 58% du e-commerce chinois. Son concurrent WePay, partie de WeChat (Tencent), application mobile la plus intégrée dans ses fonctionnalités m-commerce, sert 800m d’acheteurs en ligne et par mobile.
  • En matière de géolocalisation, Baidu, le Google chinois, cherche à couvrir 99% de la population mondiale avec ses cartes ; plus de 100 millions de voitures l’utilisent déjà.

Si la recherche appliquée chinoise et son champion Huawei ont déjà atteint des objectifs (supériorité des deux premiers supercalculateurs chinois sur leurs concurrents directs, brevets innombrables et laboratoires dans les principaux pays occidentaux pour Huawei), les projets en cours vont continuer d’assurer le leadership.

  • AliPay a fait une levée de fonds de 4,5md en sus de l’IPO américaine de 20md de sa maison-mère Alibaba et travaille sur les paiements par hochement de tête.
  • Baidu investit aussi bien dans l’automobile autonome que dans la réalité augmentée et l’intelligence artificielle comme la reconnaissance vocale. Le groupe est aussi acteur en fintech via la blockchain en investissant dans l’américain Circle.
  • De façon générale, les fintechs chinoises ont reçu plus de fonds de venture capital que leurs concurrentes américaines au dernier trimestre de 2016, et la blockchain est un axe fort d’investigation.

Qu’est ce qui sous-tend ces exemples de leadership irréfutables établis depuis plus de deux ans dans le digital chinois ? Une coopération forte avec les autorités de tutelle, appelées au chevet de l’innovation créatrice.

  • OBOR se décline en sous-segments parmi lesquels les infrastructures du futur avec l’OBOR IT mais aussi en OBOR scientifique (auquel aucun laboratoire français implanté en France n’a contribué directement à ce jour), pour stimuler la recherche sur ce corridor de 65 pays avec des fonds ciblés et thématiques de recherche communes.
  • Comme l’annonce la demande remarquée au Congrès du Parti communiste chinois du président de Xiaomi, l’installation d’incubateurs sur les nouvelles routes de la Soie va lancer les start-ups chinoises vers de nouveaux marchés et raccourcir l’horizon de rencontre de la demande mondiale en moins de 2 ans.
  • La CCPIT, bras armé gouvernemental du soutien aux entreprises, va multiplier ses aides en matière de mondialisation aux sociétés d’e-commerce.

La bataille du leadership digital entre les bastions de la Silicon Valley et du MIT d’une part et Hong Kong, Shanghai, Shenzhen et Pékin, ne fait que commencer. À l’image de ces titans même si nous sommes loin de leur efficacité, c’est maintenant notre tour de préempter le périmètre de l’OBOR scientifique pour créer des maillons forts dans les écosystèmes et les chaines de valeurs.

Propos de Gilbert Réveillon, CCE Yvelines, Pdt du Groupe « TIC et Economie numérique » des CCE

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