AG Carrefour du 23 avril 2013 – Partie 2

carrefour assemblee generale 2013Il ne s’agit évidemment pas ici de retranscrire le compte-rendu officiel du Groupe Carrefour mais de reporter ce que nous avons pu entendre à l’occasion de l’assemblée générale du 23 avril 2013. Après la présentation des informations légales, une séance de questions-réponses est réalisée avec l’assemblée. C’est bien cette dernières qui est évoquée.

Partie 2 – Questions de la salle

Georges Plassat : « Les éventuelles questions sur les freins dans l’ordre du jour, sont soumis à la présente Assemblée et à son approbation. 6. »

Question : « Bonjour M. le Président et aux autres actionnaires. J’aurais trois questions à vous poser. Je voudrais savoir, en ce qui concerne la gouvernance, parce que je me suis aperçu que M. Lars Olofsson, y touche actuellement – chaque trimestre – environ un million cinq cent mille euros, c’est page 110 que vous trouverez, alors ce qui fait que depuis le 18 juin 2012 jusqu’au 17 juin 2013 il touche à peu prêt 6 millions. Et pendant ce temps là une simple caissière, il leur faudrait au moins trente ans pour toucher les six millions. [Applaudissements] Moi je ne vous demande pas de suspendre la séance. Mais moi, j’aimerais bien que le dernier des un million cinq cent mille soit distribué aux caissières dans toute la France ! » [Applaudissements]

Georges Plassat : « Merci »

Question : Parce qu’il faut savoir que M. Lars Olofsson est quand même ancien administrateur de Nestlé quand même, alors euh… il n’est pas à la rue. [Rire dans la salle] Alors, je demanderais que pour la prochaine Assemblée Générale, que vous suspendez ou que vous nous faire voter en assemblée cette résolution de la non-concurrence parce que moi je trouve que c’est absurde de verse à une personne qui est partie, puisque vous la remplacer. A ce moment là, moi j’estime que c’est scandaleux ! Voilà. [Applaudissements]

Et puis, d’autre part, je voudrais savoir en ce qui concerne les contrôles puisqu’il y a eu le scandale de la viande hachée avec du cheval. Je voudrais savoir sur quelle pratique est-ce que vous pratiquez ? à chaque mois, ou une fois par an, parce quand même le cheval dans la viande hachée, c’est quand même scandaleux aussi ! »

Georges Plassat : « Merci Monsieur. Merci beaucoup. Bon. Ecoutez. Sur la rémunération de mon prédécesseur et des conditions de sa sortie, vous me permettrez de ne faire aucun commentaire particulier.

Je crois que tous les conseils ont avec les dirigeants qu’ils engagent et qui ensuite sont conduis à la sortie de l’entreprise, des engagements moraux qui doivent être respectés et je ne ferais aucun commentaire sur la rémunération de Monsieur Lars Olofsson.

J’ai bien noté l’aspect le plus sympathique de votre intervention qui est à destination des caissières. Et je pense que, il est vrai, que lorsque l’on parle de tels montants, on peut penser à nos collaboratrices fidèles. Mais malheureusement, la division par le nombre ne résiste pas une seconde à la réflexion mais je pense que vous avez parlé avec le cœur. Maintenant sur la viande de cheval, il y a eu des traces de viande de cheval au cours des derniers mois qui ont pu être repérés à l’ensemble des pays Européen, à la suite de ce que l’on a appelé un matériau, je ne sais trop quoi… un minerais, qui est un mot assez curieux pour un produit alimentaire.

Et ce que je veux vous dire, c’est que personne n’a échappé malheureusement à ce constat, c’est un dossier qui n’a pas comporté de problème sanitaire, aucun !

Et je crois que toute la filière Française, et Carrefour en particulier, s’est engagé à redoubler de vigilance et à garantir l’origine et la qualité des viandes qui seront désormais présentées dans ses produits frais, je crois à partir du mois de mai, puis dans ses produits surgelés à partir du mois de septembre. Merci de votre observation ! 6.»

Question : « Monsieur le Président, bonjour. Jean-Pierre de Soulanges pour l’APAI, l’association pour le patrimoine et l’actionnariat individuel. Il me semble qu’aujourd’hui c’est la Saint George donc on vous souhaite une bonne fête. » [rires]

Georges Plassat : « C’est gentil, merci beaucoup. J’y suis très sensible ! Merci beaucoup. »

Question : « On a beaucoup apprécié votre présentation extrêmement pédagogique des éléments financiers. Votre avenir semble sur des rails compliqués, voir difficiles. On aura donc trois questions. La première porte sur le B.Y.O.D, je ne sais pas si vous savez ce que sait. Mais finalement, c’est une procédure qui consiste à laisser les collaborateurs de l’entreprise utiliser leurs matériels informatiques personnels, sans avoir de contrôle sur les pré-requis de l’entreprise. Il y a là un risque qui n’est pour l’instant pas évalué dans les rapports des commissaires au compte. Est-ce que vous pourriez nous donner votre position ? Enfin la position de l’entreprise sur cette question.

La deuxième porte sur, bien évidemment, le dividende. Vous proposez un dividende, soit en numéraire, soit en action. On s’en félicite, on apprécie. C’est parfait ! Pourquoi ne pas utiliser une décote plus importante que celle que vous nous proposez. Est-ce que vous pouvez le justifier ?

Et la troisième question, qui sera la plus facile. Vous avez liquidé et repositionné le groupe sur des surfaces qui sont pour l’instant, comme vous nous l’avez expliqué, vieillissantes.

Quel est le programme que vous voulez mettre en œuvre pour rénover ? C’est sur trois ans ? C’est sur cinq ans ? Est-ce que les actionnaires minoritaires qui sont, au cours de l’année dernière, resté un peu flou sur cette question, vous on piqué un peu plus au vif ? Merci. »

Georges Plassat : « Merci beaucoup. Alors, sur les aspects finalement de la sécurité informatiques que vous évoquiez, nous sommes au terme d’un audit qui a, depuis quelques mois, je pense là du mois d’octobre-novembre de l’année dernière, parce que nous sommes très sensibles à cette aspect.

Beaucoup d’entreprises aujourd’hui sont soumissent à des problèmes, à des assauts, à des captations d’informations. Et je vous remercie de poser la question. Nous sommes sur le sujet, complètement.

Et alors vous évoquiez quelque chose d’un peu plus spécifique qui est l’utilisation des employés des grandes entreprises à des fins parfois personnelles des outils informatiques. Je ne vais pas vous donner de position précise parce que c’est devenue une telle coutume que je serais… il serait un peu hasardeux, de ma part d’entrer dans une réponse qui mérite réflexion. Mais j’ai l’impression que le coup est parti, et qu’il s’agit plus de contrôler le champs d’utilisation de ces outils informatiques, que de l’interdire éventuellement. Voilà où nous en sommes mais nous sommes bien sur le sujet.

La décote. Ben oui ! La décote c’est toujours avantageux pour les actionnaires. Mais moi je pense que compte-tenu de la situation de l’entreprise, l’effet de la décote aurait été relativement faible sur le plan nominale. Moi je considère que c’est une offre franche et sincère. J’espère pour les actionnaires que le chemin qui nous attend leur permettra de se retrouver dans le futur un peu plus… un peu mieux que part le passé mais c’est sans garantie. Mais sachez qu’on y mettra tous nos efforts, voilà !

La dernière question sur les investissements. Oui, oui, les entreprises de distribution les plus performantes aujourd’hui, sont celles qui ont le plus régulièrement et le plus significativement investi. Euh… Je pense que ce qu’il faut comprendre pour les actionnaires, que vous évoquiez tout à l’heure. C’est qu’on est pas là pour dilapider le cash qu’on est en train de reconstruire mais qu’il s’agit vraiment d’un investissement au service de nos affaires. Si on ne bouge pas… Vous avez d’ailleurs vous même utilisé un vocabulaire qui traduit bien la situation dans laquelle nous sommes. Je pense qu’il sera difficile de recouvrer l’empathie et la fréquentation de nos clients mais il n’y a pas de désespoir à investir. Moi, je suis convaincu que nos clients, et on le voit dans un certain nombre de magasins qui ont été refait, que les clients trouvent cela quand même plus sympathique et que ça améliore nos chiffres d’affaires.

Donc, sachez que l’on va utiliser ces investissements avec beaucoup de parcimonie. On a plusieurs gradations d’investissements. On essaye d’estimer l’élasticité de ce que l’on fait. Puis, de temps en temps, élasticité ou pas, si vous voulez, il y va de l’avenir de notre parc commercial tout simplement. Voilà. Mais la clé, c’est de faire cela avec une programmation. N’est-ce pas. Si nous avions programmé les investissements potentiels de remodeling tout les sept ans avec un système quotidio, qui rappelle qu’il est bon de regarder nos actifs pour mesurer ce qu’il est bon de réinvestir, on en serait pas là. Mais ça, c’est la confusion entre la dépense et l’investissement ! Voilà. Merci beaucoup. 2. »

Question : « Bonjour Monsieur le Président. Bonjour à tous ! Permettez-moi de vous adresser un début de compliments pour ce début de redressement !

Le dividende passe à 58 centimes, on en est loin de nos 1 euros 08 auxquels on était il y a quelques années mais c’est un début et on peut l’expliquer par ce que vous nous avez dit implicitement. Visiblement vous n’augmentez pas trop le dividende parce que vous avez procédé à un grand nombre d’investissements. Donc merci pour l’avenir. On verra l’année prochaine si ce début de redressement dure. Monsieur le Président, j’ai deux questions à vous poser.

La première concerne les résultats, un résultat net part de groupe pour activités non poursuivies et un autre pour les activités poursuivies. Alors, je voudrais vous demander ce que c’est exactement, ces activités poursuivies et non-poursuivies. Je suppose que non poursuivis c’est ce que l’on a vendu et poursuivies c’est ce que l’on a gardé. Hors, il se trouve que les activités poursuivies rapportent moins en valeur absolue que les activités non-poursuivies. Je suppose que les activités non-poursuivies sont intégrées au groupe du 1er janvier jusqu’à la date de vente. Et donc je voulais savoir si vous avez vendu en fait, ce qui était le plus rentable pour garder ce qui était le moins rentable. C’est ma première question.

La deuxième concerne la Thaïlande, vous avez vendu, je crois savoir, votre réseau ou du moins un grand nombre de magasins à Casino et là je compte sur une bonne réponse de votre part, puisque c’est un groupe que vous connaissez bien. Et il se trouve que pour Casino, c’est un des quatre pôles étranger de relais de croissance et je voulais vous demander, pourquoi ce qui n’intéresse pas Carrefour, intéresse Casino. Peut être avez vous vendu ses actifs pour investir plus en Chine où nous sommes, et vous comptez vous développer, et peut être avez-vous fait cet arbitrage. Voilà, c’est ma deuxième question. »

Georges Plassat : « Merci Monsieur. Alors sur la Thaïlande je voudrais, je suis tout à fait solidaire de la société mais je ne suis pas concerné par l’opération. Elle a été faite avant mon arrivé et je crois que Carrefour était dans une situation où il n’avait que deux choses à faire : ou acheter une société en Thaïlande ou vendre ce qu’il avait, parce que c’est vraiment la situation médiane de la position de Carrefour, qui a justifié sa sortie. Je crois que l’entreprise a été bien payée par l’acquéreur. Evidemment l’acquéreur a doublé de taille à cette occasion. Il a pris une part de marché très significativement en Thaïlande et continue sa route. Voilà, mais je pense qu’à l’époque s’était une question de bilan et que Carrefour a choisi de céder aussi quelques actifs pour alléger son niveau d’endettement. Alors, sur la première question, sur le dividende, ce qui nous conduit à 58 centimes, c’est le taux de distribution qui est resté constant sur l’an dernier, on est resté à 45 % et je crois que c’est une bonne chose.

Alors a-t-on vendu les belles affaires pour garder les mauvaises ? Ca serait un raisonnement vraiment a trente contre un au deuxième tour. En supposant que nous n’ayons gardé que les affaires mauvaises qui ont le plus de potentiel, ça garantirait un beau taux de croissance pour l’avenir.

Je pense que l’on a pas fait ça du tout, et je crois que Pierre-Jean va vous donner la différence entre ce que l’on appelle les activités poursuivies et celles qui ne le sont pas ! Il y a certainement un impact de prorata. »

Pierre-Jean Sivignon : « Votre analyse dans la première partie est correcte, dans les poursuivies il y a ce que l’on garde et dans les non-poursuivies il y a ce qu’on vend. Simplement, il faut intégrer que dans les non-poursuivies il y a les plus-values de cession, donc vous avez dans la ligne des activités non-poursuivies l’impact exceptionnel des plus-values qui sont liées à l’impact, je dirais, de la différence entre le prix vente et le prix pour lequel se trouvait l’activité dans les comptes de Carrefour. Donc, il y a à la fois résultat d’exploitation mais il y a aussi la plus-value de cession. Donc vous ne pouvez pas comparer le résultat des activités poursuivies avec celles des activités non poursuivies, parce que dans les activités non-poursuivies vous avez une grande partie de cette ligne qui est représentée par la plus-value de cession, voilà »

Georges Plassat : « 7. »

Question : « Donc, Sylvain Macé[1], actionnaire individuel, salarié et représentant du personnel. Donc. Mesdames et Messieurs les actionnaires, Mesdames et Messieurs les administrateurs, Monsieur Le Président… »

Georges Plassat : « Monsieur Macé. »

Question : « Merci. Qui mieux que les salariés peuvent parler au nom de ce qui ce passe dans leur entreprise et ainsi témoigner des effets des décisions prisent par les dirigeants de Carrefour. C’est la raison de notre présence ici. Sans refaire l’histoire, il convient de rappeler que les sacrifices effectués ces dernières années par les salariés et les petits actionnaires sont en parties les conséquences des erreurs stratégiques validées par les conseils d’administrations successifs. La baisse des effectives, moins quinze milles salariés ces dernières années, pèsent dramatiquement sur le service-client et les conditions de travail. Et comme vous le savez, mesdames et messieurs les actionnaires, un service client dégradé est un frein pour la valorisation de l’action Carrefour. Cette baisse des effectifs va-t-elle cesser ? C’est une réponse que nous n’avons pas encore eu. Rappelons aussi que la prime de participation des salariés a baissé dramatiquement. Cela contraste avec les décisions des membres du conseillers d’administration qui n’ont pas diminués les rémunérations des PDG, ni les jetons de présence. Un esprit de solidarité et d’équité serait le bienvenue. Nous demandons donc au conseil de s’engager dans cette voie. Nous souhaitons également qu’une vraie transparence soit mise en place tant au niveau de rémunération de la direction exécutive et des directeurs pays. Alors, nous terminerons sur un point positif, l’entreprise semble revenir à des fondamentaux plus sains. Nous demandons donc logiquement, que la perte de pouvoir d’achat des salariés soit compensées d’une façon ou d’une autre. L’entreprise a su se montrer innovante à d’autres époques, des solutions existes. Une part pour les salariés, une part pour les actionnaires, une part pour l’entreprise. Sans social, il ne peut y avoir de commercial. Nous sommes là encore une fois pour le rappeler. Monsieur le Président nous vous remercions par avance pour votre réponse ! » [Applaudissements]

Georges Plassat : « Merci Monsieur. Je vois que vous avez une couleur printanière ! Cette année, on est presque à Séville à l’approche des oranges. Alors, soyez bienvenue quand même. Je trouve que vos observations finalement sont assez fondées. Notamment sur l’idée de connaître la rémunération des dirigeants de la société et je pense que cela ne pose aucun problème. On est un certain nombre déjà à ne pas échapper à ce que l’on appelle aujourd’hui la transparence, qui est un concept sans limite, mais moi je n’ai pas de problème à ce que les salaires des dirigeants du groupe soit connus de nos collaborateurs.

Deuxième sujet, vous évoquiez la participation. La participation cette année a connue une baisse significative qui est essentiellement liée au ratio que la formulation de la participation de l’entreprise nous conduit à suivre et qui ne nous permet pas de dépasser plus de 50% du résultat, du bénéfice net fiscal, c’est-à-dire le résultat net moins l’impôt. Alors je le déplore, et je crois que, il n’est pas inintéressant que les organisations représentatives du personnel et la direction des ressources humaines réfléchissent à cette situation pour qu’elle s’améliore l’année prochaine ! Voilà ce que je voulais vous dire. [Applaudissements] S’agissant…, mais il est évident que tout à sa contrepartie, hélas on ne peut pas jouer au père noël tout les jours, mais moi j’ai confiance en vous et je suis sûr qu’il y a des choses intéressantes à faire.

Le troisième sujet que vous évoquiez c’est le sujet du bord… Le bord n’est pas toujours à l’origine de toutes les décisions qui sont prisent. Il est évident que sur les projets qui sont substantiels pour la société, ils sont amenés à poser un avis qui peut, de temps en temps, être un avis défavorable mais je crois que le management des entreprises doit être solidaire de leur bord. Et il appartient aux dirigeants, quand les bords débordent de les laisser dans les sillons. Moi je peux vous dire que la gouvernance aujourd’hui fonctionne extrêmement bien. J’ai une certaine habitude des conseils et je dois dire que nous travaillons avec beaucoup de plaisir, et j’ose le dire, d’harmonie dans nos réunions. Voilà. 5. »

Question : « Louis Bulidon, actionnaire individuel. Monsieur le Président, on a parlé de rémunération. J’ai pas très bien compris ! Vous avez évoqué des raisons morales à propos de Lars Olofsson. On va passer. Vous pourriez peut-être quand même, peut-être nous expliquer, justifier l’envolée des jetons de présence de Monsieur Bazin, ici présent, de Monsieur de Seze et Monsieur Breton cette année.

Je vais revenir sur votre présentation. Je pense que vous êtes la dernière chance de ce groupe Monsieur le Président, pour autant : est-ce que le groupe se redresse ? Je rappelle quand même la faiblesse du résultat net des activités poursuivies : cent treize millions d’euros, un cash-flow à peine supérieur à deux cents millions d’euros. Je rappelle que si vous avez pu commencer à désendetter ce groupe, baisse d’un tiers de la dette, c’est en vendant des actifs dans 5 pays, c’est en utilisant des bases d’investissements d’un demi milliards d’euros. Vous avez eu la sagesse, et je crois que vous l’avez confirmé, de renoncer à vous séparez de vos actifs immobiliers. Ne doit-on pas s’interroger sur vos activités financières et de banque ? Est-ce que c’est bien votre métier d’avoir une banque en France ? Est-ce que c’est bien votre métier, si vous voulez, d’entretenir ces services là.

Est-ce que la vente de ces activités qui sont bien valorisées, ne pourraient peut-être pas être allouées à développer votre croissance dans les pays émergents. Deux autres questions très rapides : Quel est actuellement dans le poids des loyers dans vos charges ?

Enfin Monsieur le Président, dans la présentation des comptes, il y a deux éléments qui mériteraient un peu plus d’explications, c’est cette jolie formule de mise à jour des provisions sur des dettes anciennes, il nous faudrait peut-être plus d’explications, et puis ces deux cents seize millions de charges additionnelles liées à la gestion des taux, c’est beaucoup. Merci Monsieur le Président. »

Georges Plassat : « Alors Monsieur Bulidon, je trouve que l’envolée du vocabulaire, l’envolée qui est très gracieuse des jetons de présence des membres du conseil c’est tout simplement le fait que… »

La salle : « On entend rien… »

Georges Plassat : « Je disais que l’envolée des jetons de présence était quand même un vocabulaire assez poétique mais qui correspond en réalité à la présence des administrateurs dans les différentes sessions du conseil. Nous avons la même enveloppe qui est de neuf cents milles euros, depuis je crois, 2008 ou 2009. Et je peux vous dire que les administrateurs dont vous citez l’envolée de leurs gratifications, je crois pouvoir le dire, ce sont même proposés de participer à la fondation du Groupe Carrefour pour certains. Moi je pense que la rémunération des membres du conseil est descente, elle ne…, franchement c’est un conseil qui s’investit lors des séances de travail. Moi j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec eux. Il y a des présidents de comité qui donnent du temps, qui font les choses très sérieusement, je crois que c’est pas tout à fait discutable. Alors Monsieur Bazin compte tenu de l’historique, il cumule un certain nombre de mandats. Il est vice-président du conseil. Il est dans le comité des rémunérations. Il assiste très régulièrement aux réunions donc on ne peut pas parler d’augmentation, comme cela a été le cas avec un pourcentage qui lui pourrait apparaître un peu indécent. Donc vous voyez, c’est curieux mais je défends complètement la position du conseil sur ce plan.

Euh, vous avez… Alors sur les résultats. Vous avez tout à fait raison de souligner, que, le résultat net des activités poursuivies, la génération de cash flow reste encore embryonnaires et je dis une hirondelle ne fait pas le printemps ! Nous savons, je le dis et je le répète, qu’il nous faudra du temps pour remettre ce gros porteur en état. Donc c’est une question de confiance mais c’est aussi de volonté, de courage et de persévérance. Voilà ma conviction. Je vous rejoins tout à fait sur les chiffres que vous avez évoqués mais qui témoignent quand même d’un début de convalescence. Il faut être attentif à ne pas démarrer trop vite pour ne pas rechuter et donc il faut gérer notre impatiente et faire les choses en profondeur. Sur l’immobilier, vous avez eu raison de rappeler que la présence de l’immobilier dans un groupe de distribution peut être substantielle de son résultat. C’est-à-dire comme cela que les grands groupes ce sont construit. Moi je ne commente pas les décisions de l’histoire. Simplement, je constate que quand l’immobilier est là, les choses sont plus solides et que c’est un très bon back up pour les actionnaires.

Alors vous avez évoqué un sujet qu’est celui de la banque. Je le note. Mais la banque est aujourd’hui une entreprise dans laquelle nous avons des partenaires très professionnels que cela soit au Brésil, que ce soit en France ou dans d’autres pays. Elle génère une contribution significative au résultat du groupe. La seule question posée, c’est celle du multiple que des professionnels pourraient donner à une activité qui est la notre et dont le résultat provient quand même de nos magasins. Il n’y aurait de Banque Carrefour sans la distribution Carrefour. Donc, de ce point de vue là, je crois que la côte part de résultat qui revient à Carrefour doit être rapprochée, optiquement, le plus près des magasins parce que c’est eux qui génèrent les flux de clientèle et les achats qui vont faire l’objet de crédit ou de dépenses. Donc la banque est un bel objet et comme on me reprochait presque tout à heure de n’avoir vendu que des affaires qui était très rentable sur ce plan là et pour l’instant je m’abstiendrais. Et je vais passer la parole à Monsieur Sivignon, qui sans doute va pouvoir vous répondre sur les deux cent seize millions que vous évoquiez tout à l’heure. »

Pierre-Jean Sivignon : « En fait, il y a avait deux questions. Il y avait le taux de location… le coût de location, que je vais laisser Charles qui est le contrôleur du groupe vous donner le chiffre précis. »

Charles : « En réponse à votre question sur le montant des loyers payés à des tiers, il s’élève pour l’exercice 2012, à huit cents quatre-vingt huit millions d’euros. »

Pierre-Jean Sivignon : « Voilà, donc, vous pouvez… et en pourcentage vous pouvez calculer… »

Georges Plassat : « En pourcentage c’est de l’ordre de 2% et nous sommes dans le marchés. C’est-à-dire que notre société Carrefour Property facture aussi des loyers aux sociétés d’exploitation et ça rejoint le niveau moyen des loyers que l’on retrouve en France pour telle usine. »

Pierre-Jean Sivignon : « Alors votre deuxième question à caractère financier était sur les éléments exceptionnels, et vous vous êtes focalisé sur les deux cents seize millions dans la ligne frais fi. Donc, dans les frais fi, je l’ai énoncé au pupitre tout à l’heure, les frais fi hors et les non exceptionnels sont en baisse, et ce que je peux vous dire c’est qu’il baisseront dans les années à venir de façon beaucoup plus significative, compte-tenu des tombées d’obligations que nous allons avoir, qui sont à des taux élevés, donc nous sommes au devant d’une baisse de cette ligne là qui va être beaucoup plus sensible dans les années à venir. Et pour ce qui est des deux cents seize millions, il y a deux choses qui ce sont passées :

– un, on a désendetté le groupe. Donc, il y avait des éléments dans notre bilan de structure de dette que nous avons remboursés par anticipation. Nous avons fait disparaître, dans le cadre de notre désendettement car s’était des structures qui nous coûtait plus cher que les conditions du marchés

– et d’autre part, nous avions – compte-tenu de notre dette importante – des instruments de protection de taux, que nous avions également au bilan. Ces instruments de protection de taux, je ne vais pas entrer dans les aspects trop techniques, de part les normes IFRS doivent être mis aux conditions du marché, c’est ce que l’on appelle le mark-to-market en fin d’exercice et donc la deuxième partie de ce deux cent seize millions d’euros correspond à la mise au marché de la valeur de l’instrument de protection de taux qui se trouve dans notre bilan.

Donc, voilà. Il y en a un qui est un mark-to-market, instrument de taux, et de deux le taux qui est un élément de suppression d’instrument dans le cadre du désendettement du groupe. Je précise bien que ces deux provisions sont à caractères tout à fait exceptionnelles et n’apparaîtrons pas dans les comptes 2013. »

Georges Plassat : « En faite, on peu s’attendre à une baisse, dans les deux ou trois ans, significative des coûts financiers de l’entreprise. Voilà. 8»

Question : « Merci Monsieur le Président. [Tugayé], actionnaire individuel. J’avais deux questions à poser. La première ça concerne le plan de compétitivité. Il en résulte un allégement des charges sociales je crois, notamment au niveau des salaires, dans la classe des petits salaires jusque moyens disons. Est-ce que cela a un impact sur les comptes de Carrefour, et d’autre part, est-ce que vous pouvez donner quelques indications sur l’emploi que vous ferez de cette augmentation de compétitivité de l’entreprise ? Puisque cela avait été l’un des objets donc de la discussion parlementaire. Ensuite, la deuxième question, c’est : quel est l’impact, pour vous, disons de la nouvelle loi fiscale sur la déductibilité des intérêts ? Cela a été changé notamment pour les sociétés en ce qui concerne leurs dettes, je crois qu’il y a plus qu’un certain pourcentage, mais pas de 100%… qui est déductible. Donc, quel est l’effet, pour vous, qu’on a vu un de vos concurrents qui nous a dit récemment que ça avait eu un impact assez notable sur les comptes. Merci »

Georges Plassat : « Alors, sur le CICE, les montants estimés à l’heure actuelle, sur un exercice, sont de l’ordre de soixante cinq à soixante dix millions euros. J’ajoute que l’année prochaine la TVA, parce que ça c’est le projet globale du gouvernement sera elle-même augmentée notamment sur tout les produits qui sont aujourd’hui à 7% ou à 5,5%. Donc, c’est un transfert de charges mais qui est quand même bienvenue en ce qui concerne Carrefour. Cet argent sera utilisé intégralement au service de l’entreprise, de l’investissement et de l’emploi. On l’a précisé tout à l’heure, Jérôme Bédier l’a dit, que nous avions des accords avec les représentants syndicaux, mais aussi avec des agences de l’emploi pour créer à peu prés six milles nouveaux emplois l’année prochaine et entrer dans une politique de collaboration durable sur les contrats d’alternances et d’apprentissages. Voilà ! Mais je trouve qu’il est tout à fait bienvenue de réduire les charges de nos métiers qui sont des métiers d’insertion dans lesquelles les gens peuvent parfaitement trouver une piste de carrière alors même que les conditions de leur diplôme ne leurs permettraient pas d’entrer dans d’autres secteurs. C’est ce qu’il y a de formidable dans la grande distribution. Voilà. Alors la deuxième question ça porte sur la déductibilité des intérêts donc je laisse Pierre-Jean répondre à votre question. »

Pierre-Jean Sivignon : « Alors, c’est un chiffre, que l’on a, en fait… qui impact la ligne impôt du compte d’exploitation puisque l’on part du plafonnement de la déductibilité des intérêts sur la dette de la société et le chiffre qu’on a donné comme base non déductible, c’est un chiffre qui a été communiqué sur le marché il y a quelques semaines, est de l’ordre de quarante millions euros qui va impacter en base notre ligne fiscale c’est-à-dire la ligne taxes, dans le compte d’exploitation de Carrefour, voilà les chiffres que l’on a donné pour l’année 2013. »

Georges Plassat : « Donc, en fait le CICE déjà est entamé à hauteur de 70%. Je pensais pas que ça aurait été aussi vite. 2 »

Question : « Bonjour Monsieur le Président. Je souhaiterais des informations sur le premier trimestre 2013. »

Georges Plassat : « Alors sur le premier trimestre 2013, euh… A change constant, le groupe progresse de 1,9%. La France s’est très bien tenue, je trouve avec un climat qui a été extrêmement défavorable d’ailleurs dans la plupart des pays en Europe. Le Brésil a fait un excellent premier trimestre, ça commence à devenir une tendance lourde, et nous nous en réjouissons. L’Espagne a fait mieux que ce que nous nous y attendions, comme si il y avait une légère remontée de la tendance. L’Italie a été très difficile, je vous l’ai dit tout à l’heure, mais globalement, globalement, le chiffre d’affaires du groupe s’établit et son résultat opérationnel courant est tout à fait dans nos attentes. Il est ce que l’on pourrait qualifier de très convenable. Voilà ! 8 »

Question : « [Patricia Nadam]. »

Georges Plassat : « Bonjour Madame »

Question : « Bonjour Monsieur le président. Etes-vous toujours intéressé par Darty ? Comme le dit la rumeur, et d’autre part, comment vous situez-vous par rapport à Auchan, Leclerc ? Je sais que ces sociétés ne sont pas côtés. Merci beaucoup. »

Georges Plassat : « Alors on a entendu parlé de Darty hier, effectivement dans la presse. Alors Darty, c’est une très belle société qui comme beaucoup d’entreprises de distribution passe par un moment un peu difficile et il n’est pas complètement infondé de penser qu’un groupe comme le notre aurait pu s’intéresser à l’étude de Darty. D’ailleurs pour les raisons qui sont parfaitement commentés dans Le Figaro. Le fait est que moi, je ne connais pas leur banque d’affaire et que donc… ne soyez pas inquiet [se tournant vers Pierre-Jean Sivignon], c’est une question tout ce qu’il y a de plus naturelle, et que si vous voulez les bonnes raisons qui sont mentionnées dans Le Figaro doivent venir de gens qui les ont eux-même développées, c’est-à-dire des effets de synergies, un site Internet qui fonctionne, une image du taux de service qui est bonne. Donc, j’ai vu avec le même intérêt que vous tous les avantages que Darty pourrait comporter pour un groupe comme le notre. Et j’ai pas d’autres commentaires à faire mais pour l’instant ce dossier n’est pas sur notre table, voilà. Alors, deuxième question, vous me demandiez, en fait vous posiez une question intéressante qui est la suivante : y-a-t-il un avantage à être côté ou non dans le métier de la distribution ? Alors moi ce que je trouve un peu bizarre depuis quelques temps, c’est que les sociétés non côtés communiquent beaucoup plus que si elles l’étaient et donc j’y vois une envie de se dévoiler – dans toutes les formes de leurs beautés – et surtout de mettre un peu en danger la réputation des gens qui disclosent tous leurs chiffres. Y’a qu’un problème, c’est que nos chiffres sont audités, sont vérifiés, ils sont solides. Les autres restent quand même un peu des mirages. Voilà, c’est tout ce que j’ai à dire. 1 »

Question : « Oui. Patrick Raison je représente l’ANAF. Je voudrais revenir sur les résultats financiers en vous posant deux questions. Ma première question, vous avez répondu donc à notre question écrite, concernant les sur-valeurs, donc les sur-valeurs c’est aujourd’hui huit milliards six et en face vous avez huit milliards trois de capitaux propres, donc ça me semble énorme. La moitié des survaleurs se situent sur la France. Pouvez-vous nous donner donc des éléments supplémentaires sur cet élément. Ma deuxième question : Monsieur Sivignon donc a évoqué les éléments concernant la rentabilité par pays, pouvez-vous donner des chiffres sur la rentabilité par format d’activités ? Et enfin ma dernière question, vous avez évoquez les distributeurs non cotés, il y a un baromètre donc c’est les parts de marché en France notamment, pouvez-vous donc nous parler des parts de marché et de l’évolution du groupe Carrefour. Merci. »

Georges Plassat : « Alors s’agissant des survaleurs, on a pratiquement un ratio de 100% sur valeurs fond propres, mais nous sommes dans une activité où il y a quand même un back-up extrêmement solide de ces survaleurs, qui ont été générées à l’occasion des acquisitions ou d’opération de MNE. Sur Carrefour en particulier, je voudrais dire qu’on va dans le sens inverse de la plupart des entreprises aujourd’hui. Nous avons eu des survaleurs significatives, elles sont en train, très progressivement, de se dégonfler. Le taux moyen des survaleurs des activités françaises connues c’est de l’ordre de 0,50 à 0,60 des fonds propres. Nous nous sommes au-dessus, on vient de bien loin et je pense que l’on est en train de… soit d’intégrer ces survaleurs comme étant des valeurs qui ne sont plus au-dessus des valeurs, soit en les provisionnant à hauteur de besoins. Mais je considère que ce n’est pas un problème aujourd’hui compte-tenu de nos actifs. On a une marque, d’ailleurs, qui est évaluée à des niveaux incroyables. J’espère que l’on ne va pas me demander de la vendre non plus, parce que ça nous poserait à ce moment là des problèmes. On a une marque qui parmi les dix premières marques françaises et dont la valorisation par des experts la situe à des niveaux qui me paraissent très élevés, mais s’ajoutant aux survaleurs actuelles, si vous voulez, ça fait une compensation qui me paraît tout à fait recevable. Moi, je ne vois pas, et je n’ai pas d’inquiétude particulière, avec le niveau de nos survaleurs. Peut être que Pierre-Jean pourra répondre à la deuxième question… »

Pierre-Jean Sivignon : « Alors, on a été sensibilisé par cette question qui est arrivée comme on l’a dit par le courrier. Je me suis livré à une petite analyse. Bon, je précise quand même, on ne va pas rentrer dans les techniques, c’est que… on peut passer un peu de temps sur ce ratio, mais il n’est pas utilisé par les agences de notation. Il n’est pas utilisé dans les méthodes de valorisation de sociétés. Il n’est pas, lui non plus, utilisé dans les covenants bancaires, mais cela dit je vais répondre quand même à la question. Le CAC, pendant la période, sur les dix premières années ce ratio pour Carrefour s’est amélioré. Il reste élevé mais il s’est amélioré. Dans la même période, le CAC a doublé ce ratio, George Plassat a donné ce chiffre, il est passé en gros de 25 à plus de… pratiquement plus de 50 et 60. Donc, ça c’est un deuxième élément. Je précise que la moyenne de notre secteur, c’est-à-dire si on prends les gros distributeurs dans le monde, le ratio est aux alentours de 65% donc on est pas tellement plus élevé que la moyenne de nos pairs et puis j’ai quand même regardé ce qui était arrivé à l’equity net, à la situation nette de la société sur dix ans, parce que évidemment quand on met le ratio situation nette versus sur-valeur, on peut aussi regarder ce qui est arrivé à la situation nette, qui est l’autre morceau du ratio. Dans le même temps sur dix ans notre situation nette, en fait, s’est reconstituée pour partie. Donc, je dirais que quand on regarde l’ensemble de ces éléments, oui, c’est un ratio élevé mais il va dans le bon sens. Il est à contre champs du reste du marché. Il est un peu au-dessus de ce que sont nos pairs et dans le même temps notre situation nette sur dix ans a plutôt progressé. Voilà les éléments spécifiques, que je pouvais donner en réponse à cette question. »

Georges Plassat : « Sur les parts de marché, que vous avez questionné tout à l’heure, je ne vous donnerais pas les parts de marchés par format. D’une part, parce que ce sont des informations qui font… basées sur des sondages qui sont pas nécessairement toujours statistiques, et enfin parce qu’il est difficile d’attribuer des parts de marché à des magasins de proximité, par exemple.

Mais globalement Carrefour détient toujours 20% de parts de marché en France. Nous on ne cherche pas forcement à être les plus gros, à rester sur la première… euh… voyez sur la première colonne du podium mais d’autres s’emploient à nous sucer la route, comme on dit en terme cycliste.

Pour l’instant, si on ajoute à notre chiffre d’affaires, le chiffre de détails de nos franchisés, le chiffre d’affaires de Carrefour, pour appliquer exactement la même formule que Leclerc qui a des franchisés, serait de vingt quatre milliards par exemple au première trimestre, au lieu de vingt. C’est quand même assez significatif. Donc notre part de marché réelle reste très solide. »

Pierre-Jean Sivignon : « Je pourrais ajouter une information, parce que je m’aperçois que je n’ai pas répondu au détail du goodwill par pays, le chiffre est détaillé dans le rapport, donc je vous le donne. Le goodwill fin 2012, 50% en France, 10% en Italie, 10%… enfin 11% en Belgique, 10% en Espagne voilà la répartition en grande masse du goodwill restant dans les comptes de Carrefour, c’est un détail qui se trouve dans votre rapport annuel. »

Georges Plassat : « Et la Belgique s’emploie d’ailleurs à mériter cette sur-valeur parce que les chiffres sont excellents. Il n’est pas là notre ami belge ? Salut ! Alors euh… n°4 peut être. »

Question : « Merci. Monsieur le Président, dans le supermarché que j’ai l’habitude de fréquenter : le changement c’est maintenant ! Cela dit l’année dernière je vous avez parlé des chèques du mois et qui me paraissent très lourds en gestion. Vous aviez dit que vous alliez en tenir compte, avez-vous un projet ? Il me semble que ça pourrait être plus simple et certainement moins coûteux ! »

Georges Plassat : « Madame, je vous remercie de me reposer la question et sachez que nous sommes en train de travailler sur ces programmes de fidélité, qui devraient, alors c’est assez complexe parce que l’on est sur une organisation assez lourde, mais qui devraient voir le jour d’ici peut-être, le mois de septembre-octobre. Alors je vous donne une information, ça marche déjà avec le portable, mais si voulez madame on viendra vers vous à la fin de l’Assemblée pour vous dire peut être ce qui a été fait et comment on peut vous connecter si vous avez par hasard un mobile compatible. Merci beaucoup. 1 »

Question : « Bonjour Monsieur. Il y a un an la société Coop Atlantique souhaitait se désengager de Carrefour dans la société Carcoop. Il y a à peu près un mois une décision de justice était rendue. Ce sont plus de milles salariés qui attendent depuis leur devenir. Et rien n’est pire que de ne pas savoir. Qu’en est-t-il aujourd’hui ? Les instances concernées ne parviennent pas à avoir de réponse. »

Georges Plassat : « Madame sur les six magasins, parce que je pense qu’il y en avait six, trois sont dors et déjà intégrés à Carrefour mais trois autres font l’objet d’une expertise en quelque sorte entre Carrefour France et les Coop et je crois que l’on est sur la voix d’une solution mais vous n’êtes pas actuellement ni sans emploi, ni menacée de ne plus en avoir, c’est ça que je veux vous dire. Mais parfois ce type de dossier est plus compliqué que l’on ne le pense parce qu’il y a des aspects fiscaux, il y a des aspects d’expertise. Cela s’appelle les Coop votre société, donc il y a aussi… Il faut tenir compte de l’actionnariat mais je crois que c’est en bonne voie. Monsieur Prioux… Donc ce sont les Coop qui actuellement… »

M. Prioux : « Les Coop doivent nous donner une réponse de façon à ce que l’on passe en réunion ensuite. »

Georges Plassat : « Voilà. Mais je note votre question parce que l’on a dû déjà accélérer la première étape qui était, j’avais trouvé un petit peu longue, on a fini par trouver la solution, entendu ! Merci. 2 »

Question : « Oui. Bonjour. J’aurais une question à vous poser concernant Carrefour Banque. S’agissant de… compte-tenu du fait que la carte PASS a maintenant quatorze millions de clients, est-ce que… contrairement à l’opinion que j’ai entendu tout à l’heure, et que vous avez noté en particulier concernant l’avenir de cette structure il ne serait pas bon – au contraire – d’ouvrir un compte à vue, une solution qui serait souhaitée par de nombreux clients compte tenu du fait que c’est beaucoup plus simple pour un certain nombre d’opérations avec Carrefour, voilà. »

Georges Plassat : « Merci monsieur. Vous avez noté que je n’ai pas saisi la perche que me tendait habillement notre actionnaire tout à l’heure. Il faut quand même savoir se poser les questions. Mais sur la banque je crois que nous avons dors et déjà, ne ce qui concerne le dépôt, atteint le milliard d’euros, est-ce que Monsieur DurandDelbecque est ici ? Monsieur DurandDelbecque… Donc, voilà, la deuxième chose c’est qu’il n’est pas dans nos intentions pour l’instant de priver nos clients de magasins des avantages de nos systèmes financiers. Monsieur DurandDelbecque… »

Gauthier Durand-Delbecque : « Un milliard huit en dépôt très précisément. »

Georges Plassat : « D’accord. Combien en France ? »

Gauthier Durand-Delbecque : « En France, oui, exclusivement »

Georges Plassat : « Merci beaucoup. Donc c’est deux fois. Il a fait deux fois le montant que j’évoquais tout à l’heure. Donc, je crois avoir répondu à votre question. Il n’y a pas de dossier particulier à l’heure actuelle sur la banque… Et ce que vous dites est vrai, on voit que spontanément si les choses sont vraiment bien vendues, bien expliquées, si on se rapproche de nos clients, on a une capacité à récolter des fonds significatifs. 7. »

Question : « Madame Hermann, Epernay, c’est-à-dire Champagne-Ardenne »

Georges Plassat : « Bonjour Madame »

Question : « Il y a deux ans, j’avais soulevé le problème de notre magasin à Epernay, et on m’a renvoyé dans mes cordes, poliment mais sûrement ! Voyant que rien évoluait, je me suis permis de vous écrire au mois de novembre et je vous remercie d’avoir pris en compte ce que je vous disais, nous avons une directrice qui a été nommée pour la région et avec qui j’ai pris contact et donc on peut espérer, que cette année, les choses vont changer, je ne manquerais pas de vous tenir au courant. Merci »

Georges Plassat : « Merci Madame. Merci beaucoup. Ce que vous êtes en train de nous décrire c’est le rôle incontournable des femmes dans notre société. Et moi j’y crois beaucoup. Je suis convaincu que… elles ont un sens du service, de l’écoute et du détail qui nous sera très utile. Merci Madame et n’hésitez pas si les choses n’évoluent pas. Mais Monsieur Prioux qui préside quand même aux destinées de la France a bien entendu comme moi, donc qu’il s’agissait d’Epernay. Donc, c’est pas très loin d’ici et il y a pire endroit à visiter que celui là. [Rires de la salle] 6. »

Question : « Bonjour à le monde. Bonjour Monsieur le Président. Je m’appelle William Jance. Je suis actionnaire. J’aurais voulu avoir quelques précisions sur votre stratégie d’expansion sur les cinq prochaines années ? J’aurais voulu savoir quel était votre objectif d’ouverture de nouveaux magasins par an ? Et j’aurais voulu savoir si ça allait passer par des acquisitions ? Peut-être vous allez me dire quelles étaient, quelles seront les entreprises qui peuvent vous intéresser ? J’aurai voulu savoir si l’entreprise 7-Eleven vous intéressait dans le monde et qu’elles étaient vos relations avec Wallmart et j’aurais voulu savoir s’il était envisageable un partenariat ? Pour ouvrir de nouveaux magasins dans des nouveaux pays avec cette entreprise. Merci de me répondre. »

Georges Plassat : « Ecoutez. Je ne peux pas vous donner, à l’heure actuelle, le plan d’expansion en nombre de magasins et par formats qui sont envisagés dans les différents pays du monde parce que nous sommes, tout simplement, pas vraiment au point encore sur ce point là. C’est un sujet qui est devant nous. Il faut… On sait qu’il faut relancer l’expansion. Il y a des choses qui se font. Une croissance organique est en cours, mais là vous parler beaucoup plus d’une orientation stratégique de l’expansion. Ce que je peux vous dire c’est que le Brésil et la Chine continuent d’être deux pays dans lesquelles notre intérêt va être significatif sur ce plan là, compte-tenu de leurs tailles, compte-tenu aussi du niveau de maturité de la consommation et je suis personnellement convaincu que dans les autres pays d’Europe, dans les autres pays d’Europe que la France, que ce soit l’Italie, que ce soit la Pologne, que ce soit la Roumanie, ou la Turquie, il faut s’attendre à ce qu’il y ait des évolutions du leadership. »

Les informations officielles sont disponibles sur le site du Groupe Carrefour


[1] Représentant syndical CFDT au CCE CARREFOUR Hypers.

Je ne suis détenteur que d’une seule action Carrefour.

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