Horizons by Carrefour : la perte de bon sens

Avec son nouveau blog international Horizons by Carrefour, Carrefour décide de parler dans une langue qui n’est pas celle de tous ses interlocuteurs ! “Les technologies centrées sur l’humain ouvrent de nouveaux horizons à une transition alimentaire plus accessible et durable” précise le site, encore faut-il se faire comprendre et l’appliquer.

Page d’accueil du blog Horizons by Carrefour

Carrefour change d’horizons

Etrange mouvement en effet. On savait bien que Lars Olofsson – promu au grade d’officier de la Légion d’honneur – avait obligé toutes les équipes de direction à basculer du français vers l’anglais pour s’exprimer. Tous les pays d’implantation avaient alors perdu leurs repères, alors que la culture du groupe était centrée sur le français depuis sa création. Mais après cette faute originelle, il fallait bien que ce faux raisonnement puissent continuer à se diffuser sous d’autres directions.

Errare humanum est, perseverare diabolicum. Jamais besoin d’attendre, en effet, pour les plus diaboliques. Encore une fois, voici Carrefour qui veut montrer de nouveaux Horizons et sa modernité en se prenant les pieds dans le tapis… de souris.

“Horizons by Carrefour” : lorsque l’horizon devient bouché

Alors que la crise du Covid-19 implique un retour vers les nations, favorisant les activités locales à l’internationalisation à tout crin et que la population souhaite voir plus de proximité, Carrefour décide avec Horizons by Carrefour de ne s’exprimer qu’en anglais sans faculté de mettre le site dans sa langue natale ! La vraie modernité est pourtant celle de maximiser la proximité avec tous ses interlocuteurs en étant polyglotte, n’en déplaise à ceux qui voudraient imposer le globish comme signe de modernité.

Il est ainsi contraire au discours présenté d’évoquer que les “technologies centrées sur l’humain ouvre de nouveaux horizons”. Ce simple blog ne peut être traduit. Que diable, à quoi donc pensez-vous pour avoir de tels raisonnements ? Défaut de jeunesse ou manque de proximité avec le carrelage… Sans doute un constat de cette perte de culture véritablement centrée sur l’humain avec cette fameuse #TransfoNum. C’est vrai qu’à demander à ses concurrents d’anticiper le pilotage de son propre avenir – ici les équipes Google – on se demande bien le niveau de confiance qu’il peut y avoir avec les équipes du siège historique.

Gardons à l’esprit ce propos de François de La Rochefoucauld : “Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur”. La langue utilisée ne peut en faire l’économie. A bon entendeur.

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